C’est en lisant les premières lignes du témoignage d’Enora Malagré que j’ai pris conscience d’une chose.
Je ne veux plus être pudique. Je ne veux plus masquer la douleur. Je ne veux plus répondre « ça va » alors qu’un rhinocéros semble labourer mes reins tout en piétinant mes ovaires. Fini

Le cru à part s’il vous plaît !
Ça ne veut pas dire décrire dans les moindres détails chaque :
- Saignements
- Pincements
- Évanouissements
- Tiraillements
- Grinçages de dents
- Larmoiements
- ….

Cela signifie pouvoir parler quand j’en ressens le besoin, quand j’en ai envie aussi ! Sans me sang-surer pour que la plèbe (#condescendance) ne soit pas choquée.
Sœur ennemie
L’endométriose touche une femme sur dix. C’est énorme. On en parle pourtant peu. Certes, un peu plus depuis 5 ans environ, mais le corps des femmes reste un sujet tabou. Alors on douille en silence. On pleure. Un peu, beaucoup, à la folie… Jusqu’à vouloir en finir une bonne fois pour toutes. Pas joli de parler de ça hein ?

Cachez ce sang que je ne saurais voir !
Le sang c’est sale, la publicité nous montre évacuant un liquide bleu, plus photogénique. Une femme qui souffre, c’est moche. Il faut sourire. Coûte que coûte. Malgré toute la douleur, malgré la dépression qui rôde, malgré les années d’attente (on dit une moyenne de 7 ans. Ici 19 putain d’années) avant d’avoir un diagnostique. Tu dois être heureuse. Après tout, tu as de la chance, toi, d’avoir des enfants. Tu n’as pas le droit de te plaindre…
Bah si en fait ! Tu as le droit de te plaindre. Ta douleur est légitime. On ne hiérarchise pas les souffrances. Celleux qui prétendent le contraire peuvent dégager de ton cercle proche. Out !

À mon sens, la maladie permet de faire un gros tri, de voir le vrai visage de chacun, de retirer le toxique, qu’il soit relationnel ou alimentaire. Retire toute forme de toxicité de ta vie. Ça peut passer par le désencombrement, le sport, l’alimentation, la spiritualité mais…fuie les charlatan.e.s qui veulent te vendre du #detox. Bullshit.
Impudique
Et voilà, du questionnement du titre à la conclusion. C’est donc sans pudeur que j’écris et écrirai ici. À bientôt !
